ἀκαταστασία – Akatastasia
Performance on a hanged and sensor-embedded electric guitar
Pictures by Jean Piché, Nicolas Bernier and Kevin Gironnay
Akatastasia (ακαταστασία) : unstable / in tumult / that can not stand – in Greek
Akatastasia is an electroacoustic performance played on a suspended and sensor-embedded electric guitar. This new layout of the instrument leads the performer to re-think its relationship with it; to find new and unusual ways of manipulating this prepared instrument. Thanks to a moving arm on the suspension structure, the guitar can also oscillate freely, creating a physical instability of the sonic device which introduce a tumultuous connection between performer and instrument. This imbalance influences both the physical playing and the resulting sound, which is manipulated by the oscillations of the guitar, via sensors. These sensors, unseen by the audience, adds to the complexity and magic of the apparatus.
Uniting an instrumental aspect, an analog color of sounds (due to the effect pedals) and a digital aesthetic, Akatastasia is a performance that borrows from these three worlds. The result is an electric guitar turning into a sonic, sounding, and digital entity.
Feedbacks, generated acoustically, gradually become a binary sonic mass, while the movements of the guitar, which is oscillating and being knocked around, produce electronic sounds.
These different types of sounds merge to create a new identity to the vibrations of the whole device.
Through scenography, and through the suspension of the instrument and the actions that the absolute oscillations musically imply, Akatastasia also questions the subject of “risk” in a performance, on the acceptance and adoption of characteristics that one usually aims to avoid in concerts, but which are an important part of our daily lives : unexpectedness, unstability, and chaos.
Akatastasia (ακαταστασία) : instable / en tumulte / qui ne peut pas tenir – en grec.
Akatastasia est une performance électroacoustique exécutée sur une guitare électrique suspendue, équipée de capteurs. Cette disposition de l’instrument demande une manipulation inhabituelle et un jeu nouveau de la part du performeur. Aussi, grâce à un bras amovible de la structure, l’instrument peut se mettre à osciller librement, influant le jeu et les sons manipulés par les ondulations grâce aux capteurs. Ces capteurs ne sont pas visibles à l’œil du public et viennent ajouter une couche de complexité au dispositif.
Alliant un aspect instrumental (avec une exploration des modes de jeux), une couleur analogique, inhérente aux pédales d’effets, et une esthétique numérique (par les manipulations des capteurs), Akatastasia est une performance qui emprunte de ces trois mondes et finit par métamorphoser la guitare électrique en un corps sonore, sonnant et numérique.
Les feedbacks, générés acoustiquement, se transforment progressivement en masse sonore binaire et les mouvements de la guitare, qui oscille et se fait malmener, produisent et manipulent des sons électroniques.
Ces différents sons se joignent pour donner corps aux vibrations du dispositif et créer une identité musicale nouvelle.
Par sa scénographie, ainsi que par la suspension de l’instrument et l’action que ses mouvements libres ondulatoires effectuent sur la musique, Akatastasia est aussi un regard sur le risque dans la performance, sur l’acceptation et l’adoption de caractères que l’on veut habituellement gommer des concerts mais qui fait partie du quotidien de chacun : l’imprévu, l’instable, le tumultueux.